Voici un autre cas de spinning beaucoup moins grave que le précédent :
L’histoire de Madge
Madge est un mini bull terrier de un an tricolore. Elle a été acheté à un éleveur d’Oklahoma par un couple d’un certain âge qui passait devant chez lui et ont vu le panneau « Chiots bull terriers à vendre » devant la maison. Ce couple s’est donné beaucoup de mal pour acclimater Madge à leur mode de vie en camping-car. Elle fut envoyée dans un stage d’obéissance de deux semaines mais cela ne l’a pas aidé à s’adapter à ce mode de vie dans un petit espace. Elle est alors passée de maison en maison jusqu’à ce qu’elle rencontre Marilyn Sibley de BT Rescue. Les gens qui se sont essayés à son adoption disaient qu’elle était trop active, trop distraite et qu’elle n’écoutait pas. Marilyn a travaillé avec Madge pendant presque un an. Heureusement Madge n’est agressive ni envers les animaux ni envers les personnes. Elle était pleine de volonté et toujours très très active. Il était facile de voir pourquoi elle n’était pas restée chez ses 1ers propriétaires. Le seul inconvénient que Marilyn trouva chez Madge est qu’elle appréciait les bons petits plats. Mais ce fut mis sous contrôle grâce à un peu de vigilance. Je suis entrée en jeu lorsque j’ai commencé à chercher un mini bull. j’ai cru que je serais sur liste d’attente pendant plusieurs mois, voire années, par conséquent je ne m’attendais pas à ce que Marilyn me parle d’un chien qu’elle avait chez elle. Nous avons échangé plusieurs mails à propos de Madge, son comportement, ce que je pouvais en attendre et ce qu’elle était en droit d’attendre de moi. A cette époque Marilyn n’avait vu Madge pourchasser sa queue que quelques rares fois, lorsqu’elle était vraiment surexcitée. Je suis allée la voir et nous avons convenu d’un rendez-vous à Abilene pour aller la chercher.
Dire que Madge était une boule d’énergie était loin de la réalité. Cette chienne était partout. Bien qu’elle ait suivi des cours d’obéissance, elle sautait toujours en l’air pour saluer les gens et n’avait aucune « bonne manière sociale ». J’ai alors utilisé la méthode « Rien dans la vie est gratuit » avec Madge et elle devait toujours « travailler » pour obtenir quelque chose. Elle commençait à tourner sur elle-même lorsqu’elle était surexcitée ou frustrée. Je me suis démenée pour limiter un maximum les facteurs déclenchants. Après un mois de cohabitation avec elle, nous nous sommes rendus compte qu’elle se rendait toujours au même endroit pour pourchasser sa queue. Elle tournait jusqu’à ce qu’elle attrape sa queue, puis la tenait et se couchait ainsi. La plupart du temps elle pleurait dans cette position et si elle relâchait sa queue, le manège recommençait. Elle commençait à s’arracher les poils de queue un peu partout.
Au départ j’arrivais à la faire stopper depuis une autre pièce, ou elle venait voir ce que nous mangions à table. Au fur et à mesure du temps qui passait, elle préférait « tourner » que de venir, puis de jouer et enfin ce trouble pris le dessus même sur la nourriture. Elle pourchasser sa queue même lorsque nous la sortions pour jouer. J’ai contacté plusieurs neurologues et ils m’ont donné quelques pistes. Mon vétérinaire lui a alors prescris du Clomicalm. Il a même contacté le Dr. Alice Moon-Fanelli au sujet de Madge. En plus de son « spinning », elle a commencé à faire rouler les balles des autres chiens, voir des balles dures. Tellement, qu’à la fin son nez était à vif et en sang du fait de la frottement de son nez sur les balles. J’ai augmenté ses séances d’éducation, lui ai acheté plusieurs jouets pour lui occuper l’esprit : Kong, Buster cube, Os. Cela nous a pris 6 à 8 semaines avant que le clomicalm ne commence à faire effet.
Son « spinning » s’est ralenti et elle a commencé à s’intéresser à d’autres activités. Elle continuait de tourner épisodiquement, lorsqu’elle était vraiment surexcitée mais rien de comparable avant son traitement. La seule exception, c’est lorsqu’il ne fait pas beau, et qu’elle ne peut pas sortir lorsque je suis au travail. Alors elle tourne pas mal à moins que je ne la redirige vers un jeu. Elle aime toujours autant faire rouler les balles, mais je limite cette activité. Heureusement nous avons été capable de contrôler son « spinning » par une médication et un temps d’occupation adéquat (sorties, jeux).
Stephanie Evans