Je m'appelles Jean, 42 (presque 43) ans.et suis avec mon épouse Marianne le responsable du refuge où nous avons recueilli le chien dont parle Paluche dans son témoignage sur BONO.
Espion est un jeune Berger Malinois de 2ans, bien dans sa tête en général, super équilibré.
Issu d’un élevage reconnu, ses premiers maîtres lui ont donné jusqu’à l’age de 10 mois de bonnes bases d’éducation (en club cannin) avant de devoir s’en séparer (pour cause de divorce).
Son dernier propriétaire s’en occupais très peu (au point qu’Espion en avait même oublié son nom), le pauvre à passé énormément de temps ‘en cage’ dans un chenil de 2m/2m (environs 1an ½) dans des conditions d’hygiène vraiment pas top sans suivi vétérinaire.
Au vu du comportement qu’il a développé pendant son enfermement, celui-ci voulait l’euthanasier « sur les conseils de son vétérinaire qui l’estimait irrécupérable».
Avant d’effectuer cette démarche (et surtout de payer pour cela), il a toutefois contacté son éleveur d’origine (qui est aussi la présidente de notre association) pour l’en débarrasser.
Celle-ci n’a pas hésité un instant avant de le récupérer, d’autant que nous pouvions l’accueillir dans notre petite structure de refuge où nous ne pratiquons pas l’euthanasie.
Espion a commencé à développer ce problème suite à cet enfermement. Il court donc en rond (un peu comme le faisait Bono) en aboyant, attrape sa queue et en arrache les poils. Parfois, après avoir ainsi couru un bon moment, à bout de fatigue, il se couche et attrape ses flancs auxquels il inflige le même sort.
Résultat : sa queue n’a quasi plus de poils et puisqu’il effectues cela même dans des espaces restreints, l’extrémité de celle-ci est couverte de tuméfactions.
Nous avons remarqué qu’il faisait cela principalement lorsqu’il était seul, enfermé (en enclos) ou lorsqu’il est stressé (par exemple lors de visites d’inconnus) alors que lorsqu’il a des distractions connues, il oublie ce ‘toc’. Nous en avions donc conclu, ne connaissant pas la maladie, qu’il souffrait de claustrophobie et l’avions installé en semi liberté, à l’extérieur, où il pouvait courir à souhait (ce qu’il ne manquait pas de faire lors des nombreuses sorties de nos propres bergers Groenendaels). Cela a été efficace (ou relativement efficace) pendant un moment, et les ‘crises’ semblaient s’être espacées ; nous arrivions même, lorsqu’il tournait de la sorte à le faire cesser en l’appelant (bon, il fallait insister beaucoup et parfois le poursuivre pendant 1/2H au travers du terrain de 5000M² (c’est que cela a une fameuse détente un malou), mais il finissait toujours par revenir lol !).
Toutefois, si son état n’était plus aussi grazve que lors de son arrivée, il s’améliorait pas plus et nous désespérions de lui faire abandonner ce comportement.
En commun accord et pour pouvoir mieux ‘étudier ‘ son comportement, Espion est parti de chez nous, pour retourner chez son sauveur. Là, il vit « en meute » parmi ses parents (au propre). La présence permanente de ceux-ci (surtout des femelles lol !) , l’attention particulière et l’éducation que lui (re)donne sa ‘moman’ (Nadine) semble lui être très profitable et les crises semblent encore moins fréquentes que chez nous.
Je dois avouer que, lorsque Paluche m’a contacté hier, me demandant mon avis avant d’en parler à notre présidente, j’ai été assez surpris de lire les témoignages, y voyant trait pour trait le comportement d’Espion (surtout dans le témoignage à propos de Madge). Si une solution peut exister pour soulager notre ‘Pion-pion’, nuls doutes que nous nous empresserons d’y avoir recours et rien que pour cela, je vous remercie d’avoir pris la peine de nous contacter.